Notre lune et ses futurs explorateurs

©NASA

Cinquante ans après le « petit pas pour l’homme » posé sur la surface de la Lune, l’humanité cherche à y retourner. Qui sont les participants à la nouvelle course vers celle qu’on appelle notre 8ème continent ? Voici les différents profils des futurs visiteurs internationaux de la Lune, notre astre de la nuit.

Plusieurs pays ont récemment manifesté un intérêt pour le satellite naturel de la Terre. Mars semblait être la nouvelle planète vedette des agences spatiales, pourtant la Lune est à nouveau première à l’ordre du jour. Les acteurs de cette reconquête peuvent se diviser en 5 catégories :

Les nostalgiques

Au jour d’aujourd’hui, uniquement 3 pays ont réussi un alunissage : les États-Unis, la Chine et la Russie. Les Américains sont les seuls à avoir déposé des humains – 12 au total – sur le sol lunaire. Tous veulent à présent y retourner.

🇺🇸 En 2017, Donald Trump a demandé à ce que le programme spatial du pays se concentre sur un retour sur la Lune. « Cette fois-ci, nous n’allons pas seulement planter notre drapeau et laisser nos empreintes — nous allons établir les fondations pour une éventuelle mission sur Mars et peut-être un jour des mondes au-delà » a déclaré le président. La NASA a alors lancé en 2018 la campagne d’exploration Moon to Mars, qui devrait selon elle placer des astronautes sur la Lune d’ici 2020. Ce programme a aussi comme but de développer un partenariat avec des constructeurs du secteur privé.

 🇨🇳 Le Lapin de Jade 1 – un robot motorisé – a foulé le sol de l’astre blanc en 2013, seulement 10 ans après que le premier chinois ait été dans l’espace. Le Lapin de Jade 2 a quant à lui donné à la Chine le statut de premier pays au monde à aller explorer la face cachée de la Lune, en janvier 2019. Le lieutenant-général Zhang Yulin a annoncé vouloir que les taïkonautes (astronautes chinois) marchent sur la Lune d’ici 2036.

🇷🇺 La Russie quant à elle, avait été la toute première à réussir à lancer en orbite un satellite – Spoutnik – en 1957. Détrônée en 1969 dans la course vers la lune par les américains, elle reprend aujourd’hui son ambition passée. Roskosmos, l’agence spatiale russe, aurait énoncé le souhait d’envoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2031, selon la Radio Télévision Belge Francophone.

Les futurs martiens

🇺🇸🇨🇦(🇷🇺🇪🇺🇯🇵) La NASA a lancé le projet d’installer une station spatiale en orbite lunaire dans 3 ans. Le LOP-G (Lunar Orbital Plateform Gateway) aidera dans un premier temps à l’exploration de la Lune et de l’espace la séparant de la Terre. Dans le futur, elle servira de camp de base pour une éventuelle aventure martienne. Du carburant pourra approvisionner des vaisseaux faisant l’aller-retour de LOP-G vers la planète rouge. La Station Spatiale Internationale (ISS) prenant sa retraite en 2024, cette nouvelle plateforme pourrait également faire office de remplaçante d’après Le Parisien. Le Canada est le premier pays à avoir officiellement annoncé sa participation au projet, ce 28 février 2019. Space.com rapporte que les pays partenaires de l’ISS – Canada, Russie, Europe et Japon – seraient les membres souhaités par les Américains pour former cette mission internationale.

Les touristes de demain

🇮🇱 S✖️ Israël a lancé le 21 février son premier astronef en direction de la Lune. La fusée utilisée est une Falcon 9 de l’entreprise SpaceX, non-habitée. Le patron de SpaceX, l’américain Elon Musk – aussi propriétaire de Tesla – est un nouveau joueur dans l’industrie spatiale. Avec cette fusée israélienne, il risque de devenir la première firme privée au monde à réussir un alunissage. SpaceX a été fondée avec comme rêve de permettre le voyage dans l’espace. La compagnie aurait vendu l’an dernier son premier ticket à un client souhaitant faire un vol autour de la Lune. D’après Business Insider France, elle construirait déjà des vaisseaux capables d’amener 100 personnes sur Mars.

Les robots  

 🇮🇳 Un rover indien (sonde capable de se déplacer sur un astre) est censé faire un départ pour l’astre lunaire en juillet 2019. Il partira avec la mission Chandrayaan 2 et roulera sur la surface rocheuse de la Lune, afin d’envoyer des données à la Terre. Le but de cette sonde sera selon l’agence spatiale ISRO – Indian Space Research Organisation – de donner le plus d’informations possibles sur la topographie, ainsi que sur le type de minéraux trouvés sur place.

🇯🇵 Slim, Small Lander for Investigating Moon, est le prochain programme lunaire de l’agence spatiale japonaise JAXA. Ce robot aura pour mission de préciser les calculs permettant d’alunir et devrait décoller dans 2 ans.   

Le nouveau conquérant

🇹🇷 La Turquie a ouvert sa première agence spatiale au mois de décembre. Si elle souhaite entrer dans la cour des puissances spatiales, il lui faudra réussir à mettre en orbite un satellite à l’aide de ses propres lanceurs selon la définition de l’encyclopédie Larousse. « Ce projet […] fera honneur à la lune et à l’étoile qui ornent le drapeau de notre pays » a expliqué Mustafa Varank, le ministre de l’Industrie et de la Technologie à Yeni Asya.  

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